Sunday, October 10, 2010

08/10/10
La nuit n'a pas porte conseil mais douleur a mon genou. Je sors de la clinique avec une atelle une bequille et des anti-inflamatoires.
La radio ne fonctionnait pas. Ensuite je passe chez le medecin tibetain, y me dit "faut enlever l'atelle, le genou doit bouger" me donne un beaume puant et me dit d'aller souvent a la ceremonie buddhiste (la puja) je dis j'y vais souvent, y me dit "alors ca va guerrir  vite"
Ca c'est de la medecin.
Apres midi une fete a deux pas organisee par un ami nepalais. Des jeunes Europeens etudiant le tibetain et le buddhisme. Tous consacrent de leur temps a faire du benevolat dans homes, ecoles, centres d'acceuil...
Donc une vingtaine d'Europeens, autant de Nepalais et Tibetains avec leurs enfants et 30 gamins de homes. La plupart habilles et coiffes pour la circonstance. Je ne saurais dire pourquoi, qui est mome de home qui ne l'est pas, ca saute aux yeux. Quelque chose dans leurs visages, dans leurs maintien...Cet inconfort d'etre la, acceuillis dans cette fete ou ils sont perdus. Ils ont l'air aux aguets, comme a l'affut d'un danger, sauvages...Je joue pour eux, m'adressant a eux, les regardant. Eux me regardent puis regardent avec stupeur les tetes de leurs accompagnateurs europeens qui me regardent stupefaits.
Un triangle plein d'enseignements : qui regarde qui et pourquoi ?
09/10/10
9h30 du matin, spectacle dans l'ecole-orphelinat (le terme est impropre, il s'agit ''enfants perdus'' au sens de delaisses, abandonnes...)
Tashi school.
9h je quitte l'hotel et la, dans la cour, sacrifice d'une chevre (un bouc) a la deesse Durga. Gorge tranchee, du sang partout, ils en arrosent un 4.4 Toyota flambant neuf, ceremonie de protection, de benediction quelque chose comme ca. Tout ce sang de grand matin.
Je trottine jusqu'au ''home''. La porte de fer est verrouillee. J'y frappe comme un sourd. Cinq bonnes minutes et un gamin se pointe. A ma vue il detalle. Je recogne. Ils reviennent a plusieurs. Meme scenario. Finalement un adulte arrive, m'ouvre et referme dans mon dos.
J'ai vecu cette scene de nombreuses fois a Katmandu. A force de questions j'ai obtenu qqes reponses : eviter les rapts d'enfants.
Mais qui les enlevent ? Des maffias indiennes, nepalaise, c'est selon, pour les prostituer, des membres de leur familles aussi our les faire mendier, ou encore...On est quelques uns a s'interesser aux ''enfants perdus''.
Dans le hall une soixantaine de gamins. Soit Tibetains soit des ethnies montagnardes (mongoloides donc). Et cette eternelle odeur des home.
Ils m'attendent. Ils sont tous la. Et c'est formidable. Je retrouve tous les gestes du magicien sans frontiere du premier coup.
Elles et ils eclatent de rire. Le truc drole : quand ils rient ils ont les yeux encore plus brides.

No comments:

Post a Comment