Thursday, October 29, 2009
















Photo 1 : Lara avec fillettes de home 13/10/09
Photo 2le stupa de Bouddha en compagnie de Lara
Photo 3 : l'artiste photographe de cette mission CMSF : Lara Derine
Photo 4 : petit orphelinat juste avant le power cut 21/10/09
photo5 :idem
Photo 6 : Ratna Park 23/10/09











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A la Bamboo school de Boudha (26/10)

Wednesday, October 28, 2009

Que des cadeaux

26/10/09
Retour du spectacle a la "bambou shool" en etat quelque peu second.
Arrivee de nuit autour du stupa de Bouddha. Des centaines de Tibetains groupes dans un impressionnant silence.
Tous une bougie a la main. Hommage a un couple de Tibetain tues par les Chinois, la-bas sur la frontiere.
Puis ils entonnent une longue melopee funebre et posent des dizaines de chandelles a meme le sol en memoire de ceux qui sont tombes la-bas, la-haut.
Caractere pacifique et retenu de la manifestation, pas de cris vengueurs, pas de drapeaux brules, pour autant poignant aux larmes.
Peuple tibetain en exil.
 
27/10/09
Autre excellent contact par fouinage : l'Himalayan Children Fondation. Enfants des hautes terres deplaces par la guerre civile, villages detruits,
familles eparpillees ou massacrees...Litanies classiques, situations banales...
Une centaine d'enfants. Dans un home hors de Katmandu. Loin : 20 km, plus une heure de route. De piste.
Lama Passang, chief mananger me dit "on vient vous chercher a l'hotel a 16h30" OK.
A 16h30 apparait un petit bus scolaire archi-effondre plein de petits ecoliers. Ils s'en reviennent de l'ecole a Katmandu et s'en retournent
dans leur home. Au passage ils nous embarquent. Une heure de secousses pleine de frimousses aux yeux brides.
On arrive a la nuit. Ils sont deja tous installes, assis a meme le sol, dans la cour, calmes et survoltes. En Asie ca fonctionne. Pas chez nous helas...
Pour eclairage j'ai droit a un neon qui clignotera tout au long du spectacle.
Magnifique public! Ils rient, s'esclaffent, se tordent, se convulsent..Le tout avec beaucoup de dignite.
Pour eux je sors tout ce que j'ai, petit spectacle heteroclyte que je trimballe a travers l'Asie. Chaque fois je suis stupefait des rires, du plaisir si
evident. J'ai l'impression que ce n'est pas moi, que je n'y suis pour rien...Que c'est quelque chose comme ces rituels d'Asie, hindouistes
bouddistes ou animistes : la ceremonie, l'officient et la divinite (les divinites) ne font qu'un. Ne sont qu'un. Fusion.
Apres on mange avec les enfants dans le grand refectoire en ciment noirci par les fumees de la cuisine. Milliers de timides questions
mi-anglaises mi-nepali mi-tibetaines.
Contact privilegie de Lara avec filles et fillettes qui lui font la fete et l'appellent maman...
Sous une demi-lune de contes d'orient on s'en revient a 3 et le magic-show sur une mobilette.
La nuit est si douce, si fraiche, je choppe une creve d'enfer. Que des cadeaux


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de la sueur, des rires et du sens

24/10/09
Dernier spectacle unissant la coalition belgo-luxemburgeoise de Clowns et Magicien sans Frontiere, demain Raph s'en va. En Inde. Au bord du Gange. Rendez-vous au pied d'un temples aux scultures erotiques.
Aujourd'hui le voila avec 2 filles. Toutes deux photographes. Avec Lara ca fait 3.
Ca y est plus de photographes que d'acteurs. La route vers la gloire est pavee de feminines photographes.
Tel hier : tassage de tout le monde dans un taxi miniature, chaos-klaxons et petit
orphelinat. De tres petits enfants. Une vingtaine. Le tout tres mignon.
Spectacles, mitraillage de photos, rires, remeciements, the, chapati, re-taxi...
Raph et sa clique de photographes descendent a Tahmel, Lara et moi on continue jusqu'a
Bouddha (pronnoncer Baouddha, c'est le quartier ou on loge).
Grand moment d'effusion : on se quitte. Embrassades en rue lors meme que le taxi attend...20 secondes plus tard on a bloque tout le quartier : km de petites bagnoles petaradantes, mobs, velos, pietons...Tous coinces, tous vociferants.
Nos larmes se disolvents dans la klaxonnade. On peut plus se dire un mot, on ne s'entend plus. Juste de grands signes : adieu, adieu...Curieusement personne ne viendra nous casser la gueule.
 
25, 26 et 27/10/09
Ouf, la ca va trop vite tout a coup. Trop d'evenements.
Brosses a traits epais :
25/10/09
Je sors de la boutique internet et la, au bord du stupa de Bouddha un attroupement.
Un cercle d'au moins 200 persommes. Je m'y faufille. Stupeur : des gamins y donnent une tranche de theatre de rue. Des gosses de rues. Ils interpretent leurs propres roles, leurs vies. Filles et garcons. Au niveau du texte je ne saisis pas tout, mon nepalis demeur faible.
Mais scenes et personnages sautent aux yeux :le flic, les gosses de rues, le sadhu, l'exploiteur, l'indifferent...Courts sketchs tres alertes, expressifs, plein d'humour vu que le public rit toutes les 3 tirades. Ca dure 10 minutes et ils filent en courant.
J'ai le temps de piger de quelle organisation ils emannent.
C'est la une demarche de laquelle nous sommes absents : le theatre-action.
Il se developpe parmi les enfants de rues, ceux regroupes dans des centres tout au moins.
C'est une maniere essentielle d'affirmer leur existance, d'exprimer leurs vecus et souffrances.
Faut qu'on se penche aussi la dessus a Clowns et Magicien sans Frontiere...
Le reste du temps libre, on fouille, on farfouille, on interroge, on creuse : qui fait quoi
pour les gosses des rues ? Quels projets ? Quelles structures ? On se deplace, on va voir..
Epuisant. Mais productif : la rencontre la plus interressante a ce jour :
Samata Shikshan Niketan schools : les "ecoles de bambou". Effectivement en bambou.
C'est tout un projet socio-pedagogique. Qui s'adresse a plus de 7000 enfants repartis sur 3 ecoles. Enfants abandonnes, extraits du travail force (esclavage), deplaces par les annees de guerre civile...L'exacte inverse des structures CWCN, le charity Bizness dont j'ai fais etat en date du 13/10/09. Ici avec des fonds 10 fois inferieurs ce sont 7000 enfants concernes au lieu de 70.
Pour une meilleure comprehension du projet je vous renvoie a leur site : ww.sanataschool.org.np
Donc nous y voici, Sanata school No1. Les batiments en bambou c'est bien sur une question de cout. Toute l'ecole vaut moins qu'un mur de ciment. De plus le bamnou c'est top ecolo, mais ca c'est une coincidence...Quoi que...
On propose le magic-show. On est recu tels Merlin l'Enchanteur et Harry Potter reunis.
Il y a 3000 eleves. Depuis les microbrs jusqu'aux ados. Il y a une grande cour de poussiere ocre. En son centre un grand Bpuddha en ciment, l'air grave, peinturlure comme un Sioux, sur un pied d'estal. Le pied d'estal sera ma scene, le Bouddha dans mon dos mon trois mille et unieme spectateur.
14h45, les enfants sortent de leurs classes-alveoles. Et ca n'en finit plus. Il s'en deverse des nuees, des hordes, le perile jaune. La cour est d'ores et deja tapissee d'enfants. Je pense qu'ils sont tous la, mais non, le flot ne se tarit point. Lara s'unse l'oeil et le doigt a les photographier tous. Je suis hypnotise par ce public., suis au centre d'une bruissante ruche. En depit du cote "mission impossible" ce sera un spectacle magique (si j'ose dire)
un spectacle inspire, une heure en levitation.
Comme le bout du chemin : 30 ans de tatonnements dans l'obscurite pour debarquer dans cette cour lumineuse de la bambou school. Face a ces miriades de bambins. Adosse au Bouddha....
 
Il va sans dire, je suis bon pour remettre ca dans les 2 autres bambou schools...
 


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Sunday, October 25, 2009

6 heure du mat

23/10/09
Six heure du mat. Debout. Quelques etirements en regardants les pics de l'Himalaya
roses dans le petit matin lumineux et en route.
D'abord un the au bui-bui crasseux du coin. Vu les sourires qu'ils t'offrent des l'aube
ils peuvent se permettre d'etre crasseux.
De plus ici c'est la loi : un bui-bui se doit d'etre crasseux.
Si tel n'est pas le cas, c'est que c'est un Mac Do, l'hotel Hilton ou l'ambassade des Etats Unis, bref tu t'es trompe d'endroit.
Puis la chasse aux taxis. La ca se complique. On doit se rendre a l'autre bout de Katmandu
rencard avec Raphael et Govinda, notre socil-worker de choc qui nous menera a Ratna Park. Le spectacle y est prevu a 8h30. Pour tous les gamins de rues qui echouent la a l'aube. Ils y recoivent une collation a 10h. Notre role : que riante soit la collation.
Donc un taxi. Sur la grand-rue des poids-lourds tressautent dans les nids de poules, des bus surcharges jusqu'aux marches-pieds, une poussiere paillettee par le soleil, dense comme le brouillard de novembre sur le plat pays qui est le mien....Et un taxi.
Il propose un prix digne d'une compagnie d'aviation pas du tout low-cost. Indignation.
On prendra le bus, saucissonnes dans la foule d'Asie.
Il est 7h30 on a deja fait 500 metres.
Plus loin, autres bus, autres taxis, autres negociations. Puis le traffic cahotico-apocalyptique et on arrive a l'heure au rond point de Chetrapati ou Raphael nous attend.
Encore un insondable mystere d'Asie.
En route pour Ratna Park.
Le terme "park" est quelque peu abusif : une grande surface de poussiere, un peu d'herbe
maladive...Depose au beau milieu, un curieux batiment en beton cru : 7 marches, une scene, une demi shere per dessus et rien...C'est sur ce truc a du etre bati il y a une dizaine d'annees en prevision du spectacle de ce matin. Entre-temps il est tombe en ruine.
Ou peut etre le fut il depuis le debut ?
Les gamins nous ont repere, ils nous font escorte, ils ont de ces tronches : des angelots
boticheliens dechus, des truands de grand chemin, des momes defonces aux solvents, des gosses de rues quoi...
Plein de curieux s'attroupent.
Raphael a besoin de sa sempiternelle loge pour se fringuer et se maquiller. Ca tombe bien
il y a une vague piece ouverte a tous vents derriere la scene. Il s'y rend. En revient de suite :"c'est plein de rats la dedans" dit-il l'air et malicieux et deconfit. En effet. Plein de rats. Mais tres pro, tres "Clowns et Magicien sans Frontiere-pret-a-tout-pour-faire-rire-les-Enfants-Perdus" il s'en retourne dans sa loge aux rats.
Il y a deja 250 ou 300 personnes agglutinees aussi j'attaque derechef.
A partir de la je peux plus vous dire grand chose, sinon le decor : au loin les hautes collines bleues tout autour de Katmandu, quelques pics de l'Himalaya par dela; le fond sonore : les
klaxons et les corbeaux, 300 personnes face a moi stupefaites du matinal spectacle, parmi elles 30 ou 40 gosses de rues et moi qui me demene comme un beau diable.
Puis Raphael emerge de sa puante loge, il est beau comme un saddhu, comme un dieu hindou, comme la reincarnation de Rama dans son costume de lumiere, sous son leger maquillage blanc et son chapeau orange..
Lui et moi sur la meme scene c'est le 3eme age de Clowns et Magicien sans Frontiere
Belgique et Luxembourg en action. Un siecle bien sonne a nous deux, a nous demener
comme les Rolling Stones en 1963 face au plus merveilleux public au monde...
He, l'equipe des jeunots de Clowns et Magicien sans Frontiere, nous etions a Ratna Park
Katmandu en ce 23 octobre 2009....Et vous, vous etiez ou ???
Apres le show, un peu bouscule dans cette foule, Raph s'en retourne dans sa piaule a Tahmel, Lara et moi aupres de l'enorme stupa de Bouddha ou nous crechons.
Juste le temps de se repreparer et c'est parti pour le 2eme spectacle du jour.
Une heure et demi de taxi-pourri (ici c'est un euphemisme) dans l'enfer non pave, nous
arrivons suffoques. Raph est deja la, fidele comme la tour Eiffel, solide comme le World Trade Center. Il a degotte une photographe francaise. Avec Lara ca fait deux. Autant de
photographes que d'acteurs, l'indice du succes.
Notre contact local surgit. Il sera tout de blanc vetu m'a t-on dit au telephone.
Tel un fantome ? Avec sa stupide casquette a l'americaine pas vraiment.
Tous les 5 nous nous empaquetons dans un taxi deja prive d'amortisseurs avant meme que nous nn'y mettions le pied.
Nous quittons la ville. Nous nous engluons dans de boueux sentiers au milieu des rizieres en terrasses. Le soir deja....Et la, bloques a jamais par un camion venant en sens inverse, tout l'Himalaya se deploie dans le crepuscule. Nous poussons des cris d'extase.
Le camion daigne faire marche-arriere. Nous arrivons au home Saathi (enfants abandonnes plutot qu'orphelins tel dans la plupart des homes ici). Mixte. Lara est acceuillie telle une princesse. Du haut de son metre 76 elle a l'air d'une geante.
C'est la nuit. On reunit tout le monde dans un grand hall, filles, garcons, educs, cuisinieres,directeurs et directrices...Ils, elles, sont 80 ou 90. On va leur arracher des torrents de rires et quelques larmes. Raphael se dechaine, se roule par terre, d'ou je suis j'entends grincer ses articulations...Les gamins viendront nous remercier comme on leur a appris :"thank you sir, we enjoied the show" puis tous disparaissent, l'armee des ombres, c'est l'heure de la bouffe.
Nous replions nos petites affaires, buvons le the et en route...
Evidement pas le moindre taxi dans le coin.
Donc on repat a pieds via le chemin de boue, petits saltimbanques dans la nuit d'Asie


Pour le printemps, Windows Live vous propose une foule des jeux rafraichissants à découvrir entre amis.

Thursday, October 22, 2009

notre ami le power-cut du soir

 
21/10/09
 
Petit orphelinat presque familial aux abords de Katmandu.
D'a peine adultes grands ados tiennent lieu d'educs. Un donnateur suisse-allemand leur
permet d'exister.
Une 20ene d'enfants. Mixte. Comme une maison de poupees. Spectacle nocturne, 18h30.
Tous groupes dans une piece. Presque sur mes genoux. Ils sont intimides. Aussi pour rire
ils se cachent le visage dans les mains.
Bien sur tel un monstre aveugle le power-cut du soir nous tombe dessus : chute du rideau des tenebres, noir complet.
Remu-menage dans l'obscurite, apparaissent des chandelles, on termine le spectacle
a la lueur des bougies. Charmant.


Non, 200 photos ne passent pas par e-mails ! A moins d'utiliser Windows Live…

Monday, October 19, 2009

charity buisness

12/10/09
 
Spectacle prevu a 16h30. Histoire de ne point devoir cavaler au dernier moment, j'expedie mails et coups de fils la veille : ou se trouve ce Children Home Lubhu ou je dois me rendre ?
Un impressionnant silence resonne tels les gongs des temples bouddhistes.
Le 12/10 a 13h coup de fil : on vient vous chercher a 15h en mobilette...
Bon..Pas la peine de rameuter Raphael donc..
15h30, arrivee de la mob et du chauffeur.
S'en suit une traversee de Katmandu dans l'apocalyptique traffic. Puis routes de campagne.
3/4 d'heure de trajet cahotique. Nous y voila. Stupeur : un batiment vachement neuf et luxueux a l'oree d'un village vachement pauvre.
25 jeunes vivent la. Tous ex-enfants de rues de Katmandu transposes dans un palace a la campagne. Etrange. Vu l'oppulence des lieux il pourrait y avoir une bonne centaine d'enfants ici.
Me sens quelque peu dubitatif, pas vraiment au bon endroit. Il y a tout ici : ordinateurs,
TV ecran geant, portables...
Mais bon j'y suis, les gosses aussi donc spectacle. Et juste de jouer, d'etre avec eux
mes questions ethiques s'evaporent le temps du show.
Puis retour en mob a l'heure de pointe, heure favorite des fakirs. 1h30 pour 15 km.
Tant est noir l'air arrose par les pots d'echappement qu'il semble que tombee soit la nuit.
Nous demeuront coinces entre camions et bus dans un essain de mob et de klaxons.
DIsneyland gratuit.
Lorsqu'a bon port nous debarquerons, c'est effectivement la nuit et au sein de cette sublime nuit soupoudree d'etoiles de planetes et de satellites chinois je degueule mes tripes
le plus proprement qu'il m'est donne, sans trop tacher mes vetements de spectacle qu'a rude epreuve le traffic a mis, intoxique que je fus par l'encens de la modernite et de la richesse : le petrole.
 
13/10/09
Situation similaire . A nouveau je me retrouve hors Katmandu dans une riante campagne au sein de batiments sdandaleusement vastes et luxueux qui abritent 70 enfants.
Au vu de leurs gueules, oui se sont d'ex enfants de rues : sauvages, facieces ravages,
comportements impulsifs...Mais les lieux! Le village qui jouxte est a l'image du pays : miserable, ultra basique, l'ecole a moitie effondree, tel Katmandu, citee en ruines aux hordes d'enfants de rues.
Alors ce luxe ? Le charity buisness je suppose : quelques organismes sociaux gouvernementaux ou affilies concentrent entre leurs mains l'essentiel des fonds octroyes par divers donnateurs. Des lors ils etablissent des programmes sociaux images de marques et, j'imagine, se sucrent au passage. Les enfants de rues sont le pretexte.
Me sens dans la peau du manipulateur manipule.
Cette mission a ete preparee via des contacts internet. Je suppose que ceux qui y ont
repondu et m'ont expedie ici sont ceux qui ont le plus acces a l'information.
D'habitude je viens sur place, furette ici et la et decouvre les "bons" lieux, c'est a dire
les plus deglingues la ou vraiment un spectacle c'est pas du luxe...
Pour autant je donne le spectacle dans cette "villa sociale" pour ces gosses quelque
peu a l'ouest.
A mon souvenir c'est la premiere fois que je suis confronte aux fastes du charity buisness.
 
16/10/09 et 17/10/09 j'expedie mails et coups de fils la veille afin de preparer le terrain
Pas de reponse, ca devient une habitude. Mais la personne ne viendra me chercher a
la derniere minute. Fin pret j'attendrai en vain.
Evidement depuis vendredi c'est Dipawali, la plus grande fete indienne : Noel, nouvel-an
carnaval, Paques, Pentcote et quelques autres fusionnees. Fete des lumieres et des couleurs. Illuminations partout. Toutes les mazures etincellent.
De ville sinistree Katmandu se mue en princesse indienne en ses palais d'Orient.
Laxmi la deesse de la fortune est acceuillie dans tous les taudis, un chemin de petales de fleurs de bougies et d'encens s'offre a ses pas celestes devant chaque demeure, impossible de se tromper.
Danses musique et transes dans toutes les rues, sur les terrasses et surtout les petards.
Des la tombee de la nuit se declare une festive guerre civile, un Verdun pacifique.
Difficile en ces temps de liesse de demander a un Nepalais de faire son boulot.
Cepandant le 18/10/09 au plus fort des festivites je suis sense joue a CPCS (Child Protection Centers and Services).
C'est courru, va se repeter le plan des jours precedents, personne ne se manifestera.
Mais la je vais pas poireaute en attendant leur hypotetique venue. Je sais ou ca se trouve.
J'y ai joue en 2002, 2003 et 2006. C'est le plus efficace reseau pour enfants de rues de
Katmandu. Ils gerent des centaines voir des milliers d'enfants. Ils sont repatis entre 5
maisons d'acceuil a travers la ville. C'est un travail de terrain indispensable. Dur et ingrat mais repondant exactement a la situation de detresse et d'urgence des gamins de rues.
Je previens Raphael.
Me mets en route. Sempiternel marchandage avec le taxi qui propose un prix digne de la limousine du president des Etats Unis pour aller de New York a San Francisco.
Donc une demi heure de marchandage, 10 minutes de trajet.
CPCS, une centaine d'enfants nous attendent. Dans quel etat. Enfants-gueux aux T-shirt tenant debout de crasse, doux et hargneux, pouilleux, perdus, nous acceuillant tel
les rois mages sauf ceux qui sont rives devant l'ecran clignotant de la TV qui diffuse un navet ultra violent made in Bollywood. Ceux la ne s'appercevront meme pas de notre arrivee. Pour que le spectacle ait lieu on coupe la TV, ils ralent un peu pour la forme, d'autres leur filent de grandes claques pour leur apprendre a etre poli face aux visiteurs,
notre vrai public. Ces enfants-la. On va leur derouler un spectacle que jamais le festival de Cannes ne pourra se permettre.
Une heure durant nous serons la confrerie des anges crados.
Juste une image : Raphael est en plein NO, assis sur une chaise pretandant etre au fond de la mer, decouvrant un vieux coffre...Un gros chien noir et pateau s'approche de lui, pose sa tete sur son genou, se hisse sur lui afin de lui renifler le visage, le leche et fini par se coucher sur ses pieds. Un tabac. Les gosses hilares. Ce chien est le meilleur de toute notre joyeuse petite bande Clowns et Magicien sans Frontiere Belgique.


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Thursday, October 15, 2009

suite a acoller avant l'ultime parenthese

A 2 ils me font comprendre qu'ils ont faim. Trois jours qu'ils ne mangent plus, que si je pouvais leur acheter un peu de riz...
Sans pour autant perdre de vue la trousse du parfait cireur de pompes...En route pour la petite echoppe du coin escortes par quelaues dizaines de loqueteux
Indiens et sublimes Indiennes. Qui sait, peut etre ma generosite n'a t elle de limites ? Clowns et genereux sans Frontiere.
Ils se reuent sur unsac de 20kg a 1400 roupies. Je proteste. Stupefaction generale. Apres moults argument on tombe d'accord pour un sac a 200 roupies.
Et l'huile ? Quoi l'huile ? Ben le riz sans huile ca sert a rien...Rebelotte, on passe du bidon de 10 litre au simple litre.
En choeur ils m'invitent a reprendre le the comme ca on pourra fixer les modalites de l'achat de la panoplie du cireur zele..
Me permetterai je de dire qu'il me semble qu'il y a de l'abus dans l'air ?
Non je ne me permets pas. Ne suis je pas l'incarnation de Surabhi la vache sacree symbole d'abandance ?
Et le jour ou je serai a leur place que ferai je sinon traire la vache d'abondance par la passant ?
Freres humains qui en meme temps que moi vivez....
Un enorme taureau brun et frise deboule au petit trot d'on ne sait ou semant qqe pqgaille parmi notre petite bande.
En sa compagnie je me defile. La vache sacree suivant le taureau j'imagine qu'en bons Indiens ils comprendront.
C'est mon premier matin a Katmandu, les pieds dans la boue, la tete dans les nuages, les roupies au milieu.
 
09/10/09
 
Les spectacles, ou le parcours du combattant arme d'un cure dents brise dans l'Asie des dragons et des enigmes la ou s'egare la rationalite
aux pieds des dieux et des tas d'ordures que broutent les vaches.
Notre rationalite est une princesse tragique, lady Di helas, qui d'autre ? La gueule beante du dragon a l'haleine pestilencielle est l'entree
du pont de l'Alma.
Les protagonistes : Krishna, directeur de l'assoc. Voice of Children dans le role du grand ordonateur invisible, toute l'armada de Clowns sans
Frontiere Luxembourg en la personne de Raphael, votre serviteur le magicien errant aux pouvoirs de pacotille et les Enfants Perdus.
Krishna m'a concocte un programe au jour le jour : 2 spectacles pour ce 10/10/09
Afin que croustillante soit l'enigme il n'a point mentionne ou les ceremonies magiques auraient lieu.
Je telephone, j'internete, le silence raye de coups de klaxons me repond.
J'informe Raphael qui campe a l'autre bout de la cite que je ne puis denouer l'enigme lors meme que les cheveaux celeste tirent le char
de Surya le soleil au travers des cieux jour apres jour, bref le temps passe et on ne sait rien.
Le 10 a 11 heure du mat enfin un renseignement : on vient vous chercher a l'hotel a midi pour le spectacle d'une heure.
Je cable Raph :saute dans un taxi et ramene toi fissa. Je me prepare en hate en l'attendant, on frappe a la porte, un type tous sourires
me salue et me dit : sorry sir le premier spectacle est annulle.
Moi, incredule : ah bon.. et pourquoi ?
On avait oublie que les enfants disputaient un tournoi de foot cet apres m'....
Ah, tiens donc...Et si on allait jouer au foot avec eux ?
Du coup on a un peu de temps, juste un peu : trouver un taxi, negocier le prix pendant des heures, affronter le traffic absurde, mourrir 10 fois en chemin
et nous y voila.
Home Bisaume. Troisieme fois que je viens ici. Je reconnais l'odeur des lieux, l'odeur des enfants de rues, immuable de Hanoi a Katmandu,
de Phnom Penh a Varanassi.
Comme toujours, comme partout, tout est en ruines. Les dortoires, la cuisine, les chiottes ( et encore, il y a des chiottes), les momes en loques..
A notre arrivee, surexcites. Ils ne sont guere nombreux, une bonne vingtaine.
On se rend dans la cours boueuse ou barbottent 2 canards et deambule un coq.
Les gamins ramassent des briques qui trainent ca et la pour s'en faire des sieges, pas avoir le cul dans l'eau. Ils sont pret.
Raphael est un peu pris de court : "je dois me changer, me maquiller..." Ca alors, comme au vrai theatre.
On lui trouve une piaule pour ce faire, je commence.
Et la, le truc...Des le premier tour, des la 3eme secondes, ils eclatent de rire. A tel point que je suis un peu surpris. Comme de
recevoir un cadeau inattendu. Je me laisse porter 20 minutes durant, je cede la relai a Raph, puis moi de nouveau puis lui, une heure vingt
de la sorte. On termine dans l'euphorie.
Raph reprend visage humain dans sa loge pendant que les gamins me prennent d'assaut. Un jour je serai englouti sous tant d'amour.
Puis nous nous fondont dans le traffic et dans les volutes d'encens.
 


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Monday, October 12, 2009

suite

bidon ville indien a Katmandu
 
08/10/09
Il pleut tjs un peu, mais ca va. Les rues sont oceans de boue, mais voila.
Premiere visite rituelle autour de l'enorme stupa de Boudhanath.
Sitot la un type m'accoste. Indien il dit. Tres gentil, tous sourires. Donc il va chercher a me soutirer qqe chose. Suis dispose a me laisser faire. La pluie vient de se retenir un
moment, c'est un signe, je puis etre magnanime.
Donc voila, il est cireur de chaussures. Malheur, on lui a vole son materiel. Il ne peut plus ni cirer ni vivre. Il a un fils. De plus les Nepalais n'aiment pas les Indiens, il dit. Ah bon ? Pourquoi ? A cause de la rivalite Inde-Chine. Les Nepalais se sentent plus Chinois (????)
Fatalite fatalite quand tu nous tiens.
Et si je lui achetai du lait pour son fils me demande t il ? Debut de l'engrenage.
D'accord. On se rend au petit supermarche du coin. Il se rue sur la plus grosse boite de lait en poudre. 780 roupies tout de meme.
Des lors il insiste pour que je me rende chez lui celebrer l'amitie belgo-indienne.
On descend un chemin de boue premier choix jusque dans un bidon-ville.
Du plastique des bambou et de la boue. Que des Indiens. Quelques milliers. Un bidon ville
indien a Katmandu.
Sous sa hutte de plastique bleue il m'expose en details ses malheurs. Il insiste sur la
mechancete des Nepalais et le matos de parfait cireur de chaussures qu'on lui a subtilise.
Il repete le tout plutot 10 fois qu'une si d'aventure le message m'avait echappe.
Apparaissent sa femme et son fils, un bebe. Sa femme semble une princesse. Une deesse
indienne. Laxmi la deesse de la fortune dans son sari a paillettes.
Comment font elles ? En Inde ca m'avait frappe, dans tous les bidons -villes ou j'ai joue ces femmes telles sorties d'un conte des mille et une nuits version indienne. Des Apsaras,
les danseuses celestes dansant sur les ordures.(suite tout a l'heure, je dois partir assurer
mon 3eme show)


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Friday, October 9, 2009

RE: C'est parti

Premiere livree pour amorcer la bete


1 Mission CMSF Nepal 2009, premier hic : changement climatique.

07/10/09, 16h heure locale

Du ciel a une heure de Katmandu, la chaine de l'Himalaya dans un ciel divin.
1/2 heure plus tard lors de la descente au travers de la couche nuageuse
c'est la nuit. Tenebres telle une plongee vers je ne sais quels enfers.
L'avion se pose sous une pluie diluvienne ce qui n'est guere rejouissant
mais preferable a un crash au soleil. Il y a souvent un bon cote aux choses,
parfois il faut un peu le chercher...
Avant d'affronter le deluge, formalites, visa, et recuperer mon sac.
Une bonne heure a poireauter devant le tapis roulant de ce fetide aeroport.
Rien n'a change, hallelouia, o bonheur de retrouver tant de bordelique crasse,
telle une plongee dans les temps revolus, les temps d'avant la mondialisation,
les temps de la nostalgie, les temps ou le futur etait devant...Le bordel et
Katmandu me rendent lyrique...Bon, une heure d'attente c'est OK, plus
serait exagere...
Mon sac sur l'epaule, a moi la nuit et la pluie. Et un taxi. Mais ou sont ils bon sang ?
Tel un carrosse redevenu citrouille, en voici un. 1/2 heure de negotiation financieres et a moi le traffic absurde au son des klaxons
dans la nuit. Pure poesie. Les rues sont toujours aussi defoncees malgre la prohibition
de la drogue que nous devons aux Americains et leur phobies delirantes.
Arrivee 1/2 heure plus tard a mon hotel fetiche et deglingue...Horreur il
n'existe plus. Dissout sous la pluie.
La rue ou je trebuche est un torrent. Helas il fait trop noir pour l'admirer, seulement
cette sensation de l'eau caillouteuse dans les jambes.
Je pense aux Hebreux et a la mer Rouge plonge dans une merde noire.
J'erre dans la nuit magique et tragique. Suis trop mouille pour pleurer,j'y perdrais mes larmes en vain.
Je finis par degotter une piaule comme surgie sous mes pas.
J'arrive dans ma chambre en naufrage. Deux ou trois gouttes suintent du plafond.
O joie, je suis a Katmandu.




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