Ces photos correspondent au spectacle donne le 26/11/09 a la Samata school
de Jorpati-Bouddha
Les 2 dernieres : un etrange gosse de rues qui a amadoue une meute de chiens
Sunday, November 29, 2009
ultimes photos
Ces photos correspondent au spectacle donne le 26/11/09 a la Samata school
de Jorpati-Bouddha
Les 2 dernieres : un etrange gosse de rues qui a amadoue une meute de chiens
banque de donnees, donnees pour la banque
29/11/09
La fondatrice du home NAG (mais si souvenez-vous, spectacle du 17/11/09 puis ecole du 23/11/09) m'a dit une de ces petites phrases qui font sens : "en jouant ces spectacles tu donnes aux gosses de la memoire"
Pour notre banque de donnees qqes adresses incontournables ici :
Samata schools web : www.samataschool.org.np , mail : samata@hons.com.np
NAG : www.nagnepal.org
Umbrella : www.umbrellanepal.org
Shanti : www.shanti-leprahilfe.de . mail : info@shanti-leprahilfe.de
Ama : www.ama-foundation.org , mail : info@ama-foundation.org
Hamro Gaun project : www.chilfield.org , mail : info@childfield.org
Himalayan Children's foundation : www.hcf-nepal.org
Ces differents lieux peuvent etre contactes pour y produire un (des) spectacles mais aussi pour developper des projets, formations, ateliers avec les enfants. Ce sont de precieuses adresses.
Vous embrasse toutes et tous
Sylvain, mission Nepal, octobre-novembre 2009
La fondatrice du home NAG (mais si souvenez-vous, spectacle du 17/11/09 puis ecole du 23/11/09) m'a dit une de ces petites phrases qui font sens : "en jouant ces spectacles tu donnes aux gosses de la memoire"
Pour notre banque de donnees qqes adresses incontournables ici :
Samata schools web : www.samataschool.org.np , mail : samata@hons.com.np
NAG : www.nagnepal.org
Umbrella : www.umbrellanepal.org
Shanti : www.shanti-leprahilfe.de . mail : info@shanti-leprahilfe.de
Ama : www.ama-foundation.org , mail : info@ama-foundation.org
Hamro Gaun project : www.chilfield.org , mail : info@childfield.org
Himalayan Children's foundation : www.hcf-nepal.org
Ces differents lieux peuvent etre contactes pour y produire un (des) spectacles mais aussi pour developper des projets, formations, ateliers avec les enfants. Ce sont de precieuses adresses.
Vous embrasse toutes et tous
Sylvain, mission Nepal, octobre-novembre 2009
Saturday, November 28, 2009
Conclusions ?
28/11/09
En guise de conclusion de cette mission Nepal 2009 je dirai qu'il est bien trop tot pour un tel exercice, j'ai encore le nez dedans. Trop d'emotif (est-ce un terme que le dico accredite ?)
Difficile d'en causer retrospectivement. Juste le sentiment d'un parcours fameux.
Et une eternelle interrogation : pourquoi ce que je fais a-t-il un tel impact ?
Lors de mes nombreuses insomnies suis pris du vertige du "trop peu, trop amateur, pas assez...." Or ce qui se passe est extraordinaire. Du reste j'ai la sensation d'y etre pour bien peu. Mais le truc a bel et bien lieu et je n'y suis pas que spectateur. Donc enigme.
Je n'aurai pas assez de mon petit reste de vie pour tourner autour de cette enigme et
quand bien meme le ferai-je j'en serais rendu a mon interrogation initiale. C'est comme tourner autour du stupa de Bouddha avec les Tibetains, on en revient tjs a son point de depart et, simultanement on est ailleurs. L'Asie...
Face a ce vertige metaphysique je ne vois qu'une issue :continuer...
Un regret tout de meme : etre ici sans aucun, aucune de Clowns et Magicien pour partager
l'aventure. Il y eut cette petite semaine avec Raf juste un gout de trop peu, juste le temps de se trouver...Follement romantique.
Aussi merci a Lara de m'avoir accompagne et soutenu tout au long, d'avoir endigue les coups de bleus qu'on peut se taper dans ce genre de situations et d'avoir assure la partie
"images" de cette mission. Et dire que j'ai paume son appareil photos. Ingratitude des pseudo-artistes quand bien meme ils ne le font pas expres...
Il y a 9 ans que j'arpente ce chemin or c'est chaque fois la premiere fois, c'est un parcours initiatique que je revisite chaque fois. Les gosses qui rient c'est une drogue a accoutumance.
J'ai recu beaucoup de mails de vous o divins clowns et autres pitres. Je vous en remercie.
C'est bon de pouvoir partager. Avec eux, ici, et avec vous.
C'est une nuit claire et fraiche lune au 3/4 et de l'echoppe internet ou je me trouve jusqu'a ma piaule, 1 km a tout casser, je croiserai 3 ou 4 gamins de rues. Qui y dorment.
A leur vue, a leur contact, magicien sans frontiere reintegrera son humilite, o "artiste" bavard....
En guise de conclusion de cette mission Nepal 2009 je dirai qu'il est bien trop tot pour un tel exercice, j'ai encore le nez dedans. Trop d'emotif (est-ce un terme que le dico accredite ?)
Difficile d'en causer retrospectivement. Juste le sentiment d'un parcours fameux.
Et une eternelle interrogation : pourquoi ce que je fais a-t-il un tel impact ?
Lors de mes nombreuses insomnies suis pris du vertige du "trop peu, trop amateur, pas assez...." Or ce qui se passe est extraordinaire. Du reste j'ai la sensation d'y etre pour bien peu. Mais le truc a bel et bien lieu et je n'y suis pas que spectateur. Donc enigme.
Je n'aurai pas assez de mon petit reste de vie pour tourner autour de cette enigme et
quand bien meme le ferai-je j'en serais rendu a mon interrogation initiale. C'est comme tourner autour du stupa de Bouddha avec les Tibetains, on en revient tjs a son point de depart et, simultanement on est ailleurs. L'Asie...
Face a ce vertige metaphysique je ne vois qu'une issue :continuer...
Un regret tout de meme : etre ici sans aucun, aucune de Clowns et Magicien pour partager
l'aventure. Il y eut cette petite semaine avec Raf juste un gout de trop peu, juste le temps de se trouver...Follement romantique.
Aussi merci a Lara de m'avoir accompagne et soutenu tout au long, d'avoir endigue les coups de bleus qu'on peut se taper dans ce genre de situations et d'avoir assure la partie
"images" de cette mission. Et dire que j'ai paume son appareil photos. Ingratitude des pseudo-artistes quand bien meme ils ne le font pas expres...
Il y a 9 ans que j'arpente ce chemin or c'est chaque fois la premiere fois, c'est un parcours initiatique que je revisite chaque fois. Les gosses qui rient c'est une drogue a accoutumance.
J'ai recu beaucoup de mails de vous o divins clowns et autres pitres. Je vous en remercie.
C'est bon de pouvoir partager. Avec eux, ici, et avec vous.
C'est une nuit claire et fraiche lune au 3/4 et de l'echoppe internet ou je me trouve jusqu'a ma piaule, 1 km a tout casser, je croiserai 3 ou 4 gamins de rues. Qui y dorment.
A leur vue, a leur contact, magicien sans frontiere reintegrera son humilite, o "artiste" bavard....
Thursday, November 26, 2009
photos
Ces photos correspondent aux spectacles donnes le 15/11/09 au dispensaire
puis a l'ecole du village de Gurje, au pied de la montagne Shivapuri via l'ONG
francaise Sulhimal
24/11/09
Journee des "personnes a mobilite reduites''
Apres mon passage fort remarque a la Chelsea school (mais oui, souvenez vous le 07/11/09)
la Newcastel school ayant eu vent de ma presence, remet le couvert : ils invitent une
cinquantaine d'enfants sur bequilles, en chaise, avec protheses, plus les 300 enfants de l'ecole. Pas du tout de petits malheureux. Pour autant ca le fait tres bien, j'ai soin de choisir mes volontaires parmi les petits ecloppes. L'un d'eux me suit sur scene en chaise.
Comme un jeu. C'en devient un. Lorsque je sortirai l'interminable ruban de ma bouche, je
lui remets le bout libre, il le met dans sa bouche, je pars a reculons, il s'en va en marche arriere, nous nous eloignons relies bouche a bouche par ce long ruban multicolore.
Image d'adieu et promesse de retour ? Que de mievreries en guise de conclusion...
C'est juste un truc que j'ai improvise la, sous le soleil avec ce gamin sur sa chaise et
son sourire a peine croyable.
Tuesday, November 24, 2009
pere Damien
18/11/09
ONG Shanti. Des Allemands. 17 ans qu'ils sont ici. Donc 9 ans de deutch Marks suivis de 8 ans d'euros. Allemands.
Shanti a la base c'est une leproserie. L'endroit ou on casait les lepreux. Ou on les case toujours. Et s'en est toujours une.
Alors la, fantasme : Clowns et Magicien sans Frontiere sur les traces du pere Damien.Clowns et Magicien sans Frontiere contracte la lepre suite a son oeuvre altruiste. Sylvain voit ses doigts de magicien (sans Frontiere) tomber un a un dans la poussiere du fait du mal rongeant....
A ce jour Shanti c'est beaucoup plus qu'une leproserie : un lieu de vie pour 500 personnes reparties en 2 endroits. Hopital, ecole, ateliers de confection, boulangerie, ferme : veaux vaches cochons couvees...
Le tout amenage top-ecolo : energie solaire, recup et recyclage de tous dechets, culture de legumes bio...C'est rigolo quand on y pense : quasi toutes les ONG
faconnees par des Europeens sont surequipees ecolo. Des projets de pointe. Extraordinaires. Comment sauver la planete. Puis tu t'en retournes dans la rue nepalaise, a chaque coin de rue ils brulent des monceaux d'immondices (surtout du plastique) et le reste est balance dans ce qui fut la riviere et ne merite plus le nom d'egout.
Donc Shanti 1 : une bonne centaines de gosses. Malades. Une dizaine de debiles, des parents, le personnel...Une belle assemblee.
Y a-t-il un rapport avec le spectacle que je donne ou est-ce ma tronche ? Les debiles riront d'un bout a l'autre. De temps en temps je marque une pause afin de les laisser respirer mais la pause les maintient hilards. Il y a de l'ambiance. On s'amuse.
Au retour je m'en vais me receuillir sur la statue de Vishnu couche : Narayan endormi sur Ananta le serpent-eternite a 11 tetes.
Narayan dort pour quelques milliards d'annees apres avoir resorbe l'univers en Lui.
La je verifie si mes doigts tiennent toujours correctement. Je sais c'est mesquin. O Pere Damien, O Vishnu.
19/11/09
Retour a Sankhu ou je fus le 11/11/09, souvenez-vous. J'y retourne vu qu'il y a la un orphelinat, ONG neerlandaise (dont je vous communiquerai le nom ulterieurement dans la rubrique : adresses importantes) Des Hollandais donc, cad d'abord des Florins puis des euros du plat-pays pour le pays de l'Himalaya.
Pour quelques mysterieuses raisons ils n'ont pu venir assister au spectacle du 11 novembre dans l'ecole.
Ils sont 78 gosses de tous ages, tres chouchoutes, tres chouette, tres touchant. 16h : spectacle. Le soleil declinant pour projecteur. Une heure delicieuse en leur compagnie. Puis le petit bus qui s'en retourne a Katmandu a une heure de la (7 km)
20/11/09
Je me fais tiere l'appareil photo. Dans ma poche. Comme un debutant. Pour un qui fut initie aux arcanes de la magie et du picpocketisme pas de quoi etre fier.
Du coup je prive Lara de son oeil magique. Honte a moi.
Le soir projection d'un documentaire a propos du Yeti a l'Alliance Francaise. La projection a lieu en plein air. Une heure vingt. Par 4 degres centigrades.
Je me choppe une de ces creves...
Rude journee.
22/11/09
ONG Shanti. Leur 2eme lieu (cf 19/11/09)En plus des 500 personnes qui y vivent, malades, infirmes, debiles, ils distribuent 800 repas par jour au temple de
Shiva : Patchupatinath, qui jouxte.
Le spectacle aura lieu dans le hall de l'hopital. Parmi les eclopes et les gamins de rues accourus du bidon-ville voisin. 500 ? 600 ?
Je deroule mon si petit spectacle. Mes qqes artifices. Dans la cour des miracles.
Annecdote : 3 km pour s'en retourner a l'hotel (ce qui en tient lieu) au bout d'une heure on en a couvert 1,5. Le monde s'est mue en un brouillard antracite.
Compact. Dense. A fendre a la tronconneuse. Je decide que ca suffit, que je continue a pieds, mais impossible d'ouvrir la portiere tant les mobs motos et velos
y sont agglutines. Katmandu mon amour.
23/11/09
Une ecole. Ou sont acceptes les enfants des Dalites, les hors-castes. Pas si frequent. L'ecole Shree Saraswati Higher Secondery school a Tokha. La zone.
Clowns et Magicien sans Frontiere nous voici. 700 enfants. Le grand charivari. J'ai une creve monstre, creve de l'Alliance Francaise, creve culturelle et noble, perche sur ma petite scene en plein soleil. Novembre ici c'est l'ete indien. L'ete hindou.
J'ai modifie plein de choses dans le deroulement du spectacle. Je tiens enfin LA formule. Au milieu de 700 petits Nepalis. Ils vont me faire rire une heure durant.
C'est un moment magnifique, magique si j'osais...Deux vautours s'en viennent decrire des cercles dans le ciel d'azur.
L'Asie est un parcours d'enigmes pavee d'enfants...
Apres le spectacle, le the brulant servi dans des goblets de fer. Tu te brules levres et doigts. Apres tu penses moins aux chocs dans le taxi. Ce doit etre pour ca...
ONG Shanti. Des Allemands. 17 ans qu'ils sont ici. Donc 9 ans de deutch Marks suivis de 8 ans d'euros. Allemands.
Shanti a la base c'est une leproserie. L'endroit ou on casait les lepreux. Ou on les case toujours. Et s'en est toujours une.
Alors la, fantasme : Clowns et Magicien sans Frontiere sur les traces du pere Damien.Clowns et Magicien sans Frontiere contracte la lepre suite a son oeuvre altruiste. Sylvain voit ses doigts de magicien (sans Frontiere) tomber un a un dans la poussiere du fait du mal rongeant....
A ce jour Shanti c'est beaucoup plus qu'une leproserie : un lieu de vie pour 500 personnes reparties en 2 endroits. Hopital, ecole, ateliers de confection, boulangerie, ferme : veaux vaches cochons couvees...
Le tout amenage top-ecolo : energie solaire, recup et recyclage de tous dechets, culture de legumes bio...C'est rigolo quand on y pense : quasi toutes les ONG
faconnees par des Europeens sont surequipees ecolo. Des projets de pointe. Extraordinaires. Comment sauver la planete. Puis tu t'en retournes dans la rue nepalaise, a chaque coin de rue ils brulent des monceaux d'immondices (surtout du plastique) et le reste est balance dans ce qui fut la riviere et ne merite plus le nom d'egout.
Donc Shanti 1 : une bonne centaines de gosses. Malades. Une dizaine de debiles, des parents, le personnel...Une belle assemblee.
Y a-t-il un rapport avec le spectacle que je donne ou est-ce ma tronche ? Les debiles riront d'un bout a l'autre. De temps en temps je marque une pause afin de les laisser respirer mais la pause les maintient hilards. Il y a de l'ambiance. On s'amuse.
Au retour je m'en vais me receuillir sur la statue de Vishnu couche : Narayan endormi sur Ananta le serpent-eternite a 11 tetes.
Narayan dort pour quelques milliards d'annees apres avoir resorbe l'univers en Lui.
La je verifie si mes doigts tiennent toujours correctement. Je sais c'est mesquin. O Pere Damien, O Vishnu.
19/11/09
Retour a Sankhu ou je fus le 11/11/09, souvenez-vous. J'y retourne vu qu'il y a la un orphelinat, ONG neerlandaise (dont je vous communiquerai le nom ulterieurement dans la rubrique : adresses importantes) Des Hollandais donc, cad d'abord des Florins puis des euros du plat-pays pour le pays de l'Himalaya.
Pour quelques mysterieuses raisons ils n'ont pu venir assister au spectacle du 11 novembre dans l'ecole.
Ils sont 78 gosses de tous ages, tres chouchoutes, tres chouette, tres touchant. 16h : spectacle. Le soleil declinant pour projecteur. Une heure delicieuse en leur compagnie. Puis le petit bus qui s'en retourne a Katmandu a une heure de la (7 km)
20/11/09
Je me fais tiere l'appareil photo. Dans ma poche. Comme un debutant. Pour un qui fut initie aux arcanes de la magie et du picpocketisme pas de quoi etre fier.
Du coup je prive Lara de son oeil magique. Honte a moi.
Le soir projection d'un documentaire a propos du Yeti a l'Alliance Francaise. La projection a lieu en plein air. Une heure vingt. Par 4 degres centigrades.
Je me choppe une de ces creves...
Rude journee.
22/11/09
ONG Shanti. Leur 2eme lieu (cf 19/11/09)En plus des 500 personnes qui y vivent, malades, infirmes, debiles, ils distribuent 800 repas par jour au temple de
Shiva : Patchupatinath, qui jouxte.
Le spectacle aura lieu dans le hall de l'hopital. Parmi les eclopes et les gamins de rues accourus du bidon-ville voisin. 500 ? 600 ?
Je deroule mon si petit spectacle. Mes qqes artifices. Dans la cour des miracles.
Annecdote : 3 km pour s'en retourner a l'hotel (ce qui en tient lieu) au bout d'une heure on en a couvert 1,5. Le monde s'est mue en un brouillard antracite.
Compact. Dense. A fendre a la tronconneuse. Je decide que ca suffit, que je continue a pieds, mais impossible d'ouvrir la portiere tant les mobs motos et velos
y sont agglutines. Katmandu mon amour.
23/11/09
Une ecole. Ou sont acceptes les enfants des Dalites, les hors-castes. Pas si frequent. L'ecole Shree Saraswati Higher Secondery school a Tokha. La zone.
Clowns et Magicien sans Frontiere nous voici. 700 enfants. Le grand charivari. J'ai une creve monstre, creve de l'Alliance Francaise, creve culturelle et noble, perche sur ma petite scene en plein soleil. Novembre ici c'est l'ete indien. L'ete hindou.
J'ai modifie plein de choses dans le deroulement du spectacle. Je tiens enfin LA formule. Au milieu de 700 petits Nepalis. Ils vont me faire rire une heure durant.
C'est un moment magnifique, magique si j'osais...Deux vautours s'en viennent decrire des cercles dans le ciel d'azur.
L'Asie est un parcours d'enigmes pavee d'enfants...
Apres le spectacle, le the brulant servi dans des goblets de fer. Tu te brules levres et doigts. Apres tu penses moins aux chocs dans le taxi. Ce doit etre pour ca...
Saturday, November 21, 2009
doutes
14/11/09
ONG Ombrella. Irlandaise. Des euros irlandais donc. Superbe projet. 325 enfants. Une sacre bande. Beaucoup extraits du travail force. Pas mal enleves dans leur villages. Des gosses de hors castes aussi, les Dalites qui recuperent le plastique sur les montagnes d'ordures.
Pour ma venue tous laves coiffes habilles de neuf. De tout petits, des filles rougissantes, des ados goguenards. De l'animation tout au long du spectacle.
Les gosses de rues cherchent le truc. Comme des gosses europeens. Une heure mouvementee. Et une deuxieme pour rentrer en taxi. Super.
15/11/09
ONG Solhimal. Francaise. Euros francais.
Depart a 7h du mat dans leur jeep pourrie. Visite hebdomadaire des 2 ecoles et du dispensaire qu'ils entretiennent la haut sur la montagne.
Aujourd'hui magie sur la montagne sacree. Pour y acceder, le chemin des nuages, c'est a dire 3 heures d'impensable piste.
Le dispensaire : une centaine de gosses pour la visite medicale. On leur a dit que le Djadhu serait la. Du coup plus de douleurs, plus de bobos, le magic-show.
A 25 km de Katmandu, un autre monde. Enfants des villages. Ebahis. Moi, toujours incredule : mais qu'est-ce qu'ils me trouvent ?
Pourtant ils ont l'air de trouver.
A peine termine on se rend a l'ecole a 2 km. Minuscule batisse accrochee quasi en plein ciel (voir photo envoi precedent). Rebelotte, magic-show.
120 gamins. Et tous les habitants des villages alentours tasses partout ou il y a moyen. Par dessus le vide.
Puis on remonte au dispensaire. Une cinquentaines de gamins viennent d'y debarquer. Ils se sont mis en marche a 7h du matin pour venir voir le Djadhu.
Sont arrives trop tard. Il est 1 heure. 3eme show donc.
Suite a quoi trois heures de tape cul pour rentrer dans l'enfer de Katmandu.
Djadhu errant aux fesses cabossees. Un destin.
16/11/09
Jour de repos. Pas repos du tout. Jour de doutes. Dans cette demarche, des que tu t'arretes, le doute te tombe dessus. A Katmandu. Au centre du monde.
Entre les temples, les pierres sacrees, les ordures, le traffic, les dieux et demons, les enfants gueux....
17/11/09
NAG, ONG suisse. Des francs suisses donc.
Un lieu de vie pour 350 enfants. 15 ans d'existance. Les momes de rues de la premiere heure ont 25 ans. Ils sont toujours la. Ils encadrent les petits nouveaux.
Parfait exemple d'integration. Une communaute, un vrai village aux abords de la ville.
Une fois encore ils attendent le Djadhu telle la cohalition St Nicolas, Pere Noel et cloches de Paques reunis.
Une fois encore je suis depasse par cet enthousiasme que je sucite. Je voudrais juste dire que je suis desole de n'avoir qu'un si petit si minable spectacle a leur proposer que je traine dans la poussiere d'Asie depuis bientot 10 ans. Comme une mue de serpent. Comme une vague escroquerie : un truc pour me faire valloir. Pour ertre reconnu, aime, admire...Je voudrais dissiper un malentendu : je ne suis pas ce Djadhu chevauchant la foudre et dispensateur de merveilles.
Mais je peux rien dire du tout. Je suis venu a leur rencontre de mon plein gre. Une heure durant je devrais etre ce Djadhu chevauchant la foudre.
Une heure au moins. En fait je n'ai qu'un truc, ce qui semble cout pour un magicien, je leur souris. C'est un truc qu'ils m'ont appris, ce sourire sans malice ni sarcasme ni cynisme. C'est un truc qui change une vie. Ils sont tous entasses dans un grand hall en ciment cru. Ca rit ca crie. A Bolywood on se s'rait cru.
Cette heure durant tout doute a disparu.
ONG Ombrella. Irlandaise. Des euros irlandais donc. Superbe projet. 325 enfants. Une sacre bande. Beaucoup extraits du travail force. Pas mal enleves dans leur villages. Des gosses de hors castes aussi, les Dalites qui recuperent le plastique sur les montagnes d'ordures.
Pour ma venue tous laves coiffes habilles de neuf. De tout petits, des filles rougissantes, des ados goguenards. De l'animation tout au long du spectacle.
Les gosses de rues cherchent le truc. Comme des gosses europeens. Une heure mouvementee. Et une deuxieme pour rentrer en taxi. Super.
15/11/09
ONG Solhimal. Francaise. Euros francais.
Depart a 7h du mat dans leur jeep pourrie. Visite hebdomadaire des 2 ecoles et du dispensaire qu'ils entretiennent la haut sur la montagne.
Aujourd'hui magie sur la montagne sacree. Pour y acceder, le chemin des nuages, c'est a dire 3 heures d'impensable piste.
Le dispensaire : une centaine de gosses pour la visite medicale. On leur a dit que le Djadhu serait la. Du coup plus de douleurs, plus de bobos, le magic-show.
A 25 km de Katmandu, un autre monde. Enfants des villages. Ebahis. Moi, toujours incredule : mais qu'est-ce qu'ils me trouvent ?
Pourtant ils ont l'air de trouver.
A peine termine on se rend a l'ecole a 2 km. Minuscule batisse accrochee quasi en plein ciel (voir photo envoi precedent). Rebelotte, magic-show.
120 gamins. Et tous les habitants des villages alentours tasses partout ou il y a moyen. Par dessus le vide.
Puis on remonte au dispensaire. Une cinquentaines de gamins viennent d'y debarquer. Ils se sont mis en marche a 7h du matin pour venir voir le Djadhu.
Sont arrives trop tard. Il est 1 heure. 3eme show donc.
Suite a quoi trois heures de tape cul pour rentrer dans l'enfer de Katmandu.
Djadhu errant aux fesses cabossees. Un destin.
16/11/09
Jour de repos. Pas repos du tout. Jour de doutes. Dans cette demarche, des que tu t'arretes, le doute te tombe dessus. A Katmandu. Au centre du monde.
Entre les temples, les pierres sacrees, les ordures, le traffic, les dieux et demons, les enfants gueux....
17/11/09
NAG, ONG suisse. Des francs suisses donc.
Un lieu de vie pour 350 enfants. 15 ans d'existance. Les momes de rues de la premiere heure ont 25 ans. Ils sont toujours la. Ils encadrent les petits nouveaux.
Parfait exemple d'integration. Une communaute, un vrai village aux abords de la ville.
Une fois encore ils attendent le Djadhu telle la cohalition St Nicolas, Pere Noel et cloches de Paques reunis.
Une fois encore je suis depasse par cet enthousiasme que je sucite. Je voudrais juste dire que je suis desole de n'avoir qu'un si petit si minable spectacle a leur proposer que je traine dans la poussiere d'Asie depuis bientot 10 ans. Comme une mue de serpent. Comme une vague escroquerie : un truc pour me faire valloir. Pour ertre reconnu, aime, admire...Je voudrais dissiper un malentendu : je ne suis pas ce Djadhu chevauchant la foudre et dispensateur de merveilles.
Mais je peux rien dire du tout. Je suis venu a leur rencontre de mon plein gre. Une heure durant je devrais etre ce Djadhu chevauchant la foudre.
Une heure au moins. En fait je n'ai qu'un truc, ce qui semble cout pour un magicien, je leur souris. C'est un truc qu'ils m'ont appris, ce sourire sans malice ni sarcasme ni cynisme. C'est un truc qui change une vie. Ils sont tous entasses dans un grand hall en ciment cru. Ca rit ca crie. A Bolywood on se s'rait cru.
Cette heure durant tout doute a disparu.
Monday, November 16, 2009
qqes images
923 arbre
924 toit de gompa et ciel
937 temple de Shiva
941 Ganesh et moi
949 Lara et Vishnu
955 gamines a l'ecole de Sankhu
964, 966 les gamins en oranges : enfants de prisonniers
970 gamins ecole de Sankhu
983 ecole de Sankhu
992 idem
994 idem
1000 hopital de Sankhu
1020 idem
1022 Vajrapani et moi
1028 en face de notre chambre : l'homme aux corbeaux
1043 vue du lieu ou j'ai donne le dernier spectacle le 15/11/09 au pied du Shivapuri
1046 vue de l'ecole ou eut lieu ledit spectacle
Saturday, November 14, 2009
prison invitation ecole et colle
11/11/09
Ici quand les parents volent en prison leurs enfants y aterrissent aussi. C'est comme ca. Plein d'enfants croupissent en prison sans raison.
Quelques organisations leur viennent en aide, les tirent de la, les regroupent, les nourrissent, les scolarisent...Essaient tout au moins.
L'une d'elle : P A Nepal (Prisoniers Assistance Nepal), 60 gamins dans une maison delabree a Sankhou, charmant bourg a 15 km a l'est de Katmandu.
A l'est pour nous c'est la bonne direction, nous crechons a la sortie est..
Donc une chouette balade d'une heure dans la campagne, le petit bus public, 20 roupies, super....
Pas de chance : les Maoistes bloquent la route. Pour d'obscures raisons qui echappent a tout le monde et surtout a eux ce semble. Drapeaux rouges,
slogans guerriers, menaces, embouteillages.
3/4 d'heure d'infernaux detours par de defonces chemins pour contourner l'eceuil. O misere.
Enfin Sankhou. Afin de rentabiliser ma venue, le spectacle aura lieu dans l'ecole que frequentent les enfants de prisonniers.
En tout 600 eleves et une trentaine de profs. Spectacle a 14h. Il est 13h. Et la, inconcevable stupeur : les 60 gamins des prisonniers, ceux surtout pour qui je viens ne sont pas la. Pourquoi diable ?
Coup de telephone a leur home. Reponse : nous n'avons pas recu d'invitation pour assister au spectacle.
Seigneur! Ca fait 15 jours que c'est programme, c'est l'ecole qu'ils frequentent tous les jours...Pas recu d'invit' officielle!
Je fonce chez le directeur. Il redige le papier sur un coin de table, y apose les 35 cachets indispensables, le dispose dans une enveloppe, une charmante volontaire canadienne prend sa mob et s'en va poter l'invitation.
Le temps de prendre le the, 20 minutes et voila les 60 gamins qui deboulent au pas de charge de peur de rater le debut.
Ils portent des vetements oranges alors que l'uniforme scolaire est bleu. Encore un mystere. Mais ils sont la.
Les Didis institutrices et quelques profs assis dans la poussiere au premier rang, dans mes pieds, les 600 enfants, le directeur et par dela le mur
de l'ecole les tetes de tous les habitants du coin qui eux non plus n'ont pas recu d'invitation..
Une heure bien dense pleine de rires et de fureur.
A peine fini, l'ambulance de l'hopital d'a cote nous attend : a 3km de la un hopital pour grands brules, amputes (mines antipersonnels, souvenirs des 11 annees de guerre civile), defigures, becs de lievre...Surtout des enfants. Une centaine plus les infirmieres et toubibs. Deuxieme spectacle.
Apres je m'assier dans l'herbe avec les gamins, je continue un peu pour eux, juste comme ca, juste pour se dire au revoir...
Puis le bus qui ramene les infirmieres a Katmandu. Et nous pour le coup. Puis le barrage maoiste. Une ultime heure de chocs de klaxons et de poussiere.
La nuit deja. Les chiens aboient. Toute la nuit. Toutes les nuits....
C'est encore une de ces journees d'emerveillements ou tu te retrouves vide, vaguement heureux et tres deprime, quelque part au bout de toi meme.
Toutes ces gueules qui defilent en boucle, les gamins defigures riants, l'excitation que tu as sucitee et tous ces remerciements que tu penses avoir extorque
vu le peu que tu as fais...
A peine descendu du bus, le temps de remettre en place tes vertebres de secouer la poussiere, quelques gamins de rues dans tes pieds qui te tendent la main. Ils sont deglingues , couverts de croutes et de poussiere. Tu leur fais un p'tit truc, comme ca, sur la rue. Ils rient. Ils sourient disons et te tendent toujours la main.
Bien sur ils vont aller s'acheter de la colle a sniffer. Une magie bien plus puissante que la mienne. Bien sur ce n'est pas bien. Faut pas contribuer a ca.
Bien sur. Et a leur place tu fais quoi toi ?
Ici quand les parents volent en prison leurs enfants y aterrissent aussi. C'est comme ca. Plein d'enfants croupissent en prison sans raison.
Quelques organisations leur viennent en aide, les tirent de la, les regroupent, les nourrissent, les scolarisent...Essaient tout au moins.
L'une d'elle : P A Nepal (Prisoniers Assistance Nepal), 60 gamins dans une maison delabree a Sankhou, charmant bourg a 15 km a l'est de Katmandu.
A l'est pour nous c'est la bonne direction, nous crechons a la sortie est..
Donc une chouette balade d'une heure dans la campagne, le petit bus public, 20 roupies, super....
Pas de chance : les Maoistes bloquent la route. Pour d'obscures raisons qui echappent a tout le monde et surtout a eux ce semble. Drapeaux rouges,
slogans guerriers, menaces, embouteillages.
3/4 d'heure d'infernaux detours par de defonces chemins pour contourner l'eceuil. O misere.
Enfin Sankhou. Afin de rentabiliser ma venue, le spectacle aura lieu dans l'ecole que frequentent les enfants de prisonniers.
En tout 600 eleves et une trentaine de profs. Spectacle a 14h. Il est 13h. Et la, inconcevable stupeur : les 60 gamins des prisonniers, ceux surtout pour qui je viens ne sont pas la. Pourquoi diable ?
Coup de telephone a leur home. Reponse : nous n'avons pas recu d'invitation pour assister au spectacle.
Seigneur! Ca fait 15 jours que c'est programme, c'est l'ecole qu'ils frequentent tous les jours...Pas recu d'invit' officielle!
Je fonce chez le directeur. Il redige le papier sur un coin de table, y apose les 35 cachets indispensables, le dispose dans une enveloppe, une charmante volontaire canadienne prend sa mob et s'en va poter l'invitation.
Le temps de prendre le the, 20 minutes et voila les 60 gamins qui deboulent au pas de charge de peur de rater le debut.
Ils portent des vetements oranges alors que l'uniforme scolaire est bleu. Encore un mystere. Mais ils sont la.
Les Didis institutrices et quelques profs assis dans la poussiere au premier rang, dans mes pieds, les 600 enfants, le directeur et par dela le mur
de l'ecole les tetes de tous les habitants du coin qui eux non plus n'ont pas recu d'invitation..
Une heure bien dense pleine de rires et de fureur.
A peine fini, l'ambulance de l'hopital d'a cote nous attend : a 3km de la un hopital pour grands brules, amputes (mines antipersonnels, souvenirs des 11 annees de guerre civile), defigures, becs de lievre...Surtout des enfants. Une centaine plus les infirmieres et toubibs. Deuxieme spectacle.
Apres je m'assier dans l'herbe avec les gamins, je continue un peu pour eux, juste comme ca, juste pour se dire au revoir...
Puis le bus qui ramene les infirmieres a Katmandu. Et nous pour le coup. Puis le barrage maoiste. Une ultime heure de chocs de klaxons et de poussiere.
La nuit deja. Les chiens aboient. Toute la nuit. Toutes les nuits....
C'est encore une de ces journees d'emerveillements ou tu te retrouves vide, vaguement heureux et tres deprime, quelque part au bout de toi meme.
Toutes ces gueules qui defilent en boucle, les gamins defigures riants, l'excitation que tu as sucitee et tous ces remerciements que tu penses avoir extorque
vu le peu que tu as fais...
A peine descendu du bus, le temps de remettre en place tes vertebres de secouer la poussiere, quelques gamins de rues dans tes pieds qui te tendent la main. Ils sont deglingues , couverts de croutes et de poussiere. Tu leur fais un p'tit truc, comme ca, sur la rue. Ils rient. Ils sourient disons et te tendent toujours la main.
Bien sur ils vont aller s'acheter de la colle a sniffer. Une magie bien plus puissante que la mienne. Bien sur ce n'est pas bien. Faut pas contribuer a ca.
Bien sur. Et a leur place tu fais quoi toi ?
Tuesday, November 10, 2009
sida et transe
09/11/09
Matin. Un home pour meres et enfants atteinds du sida, MSPN a Patan, finance par des euros belges : le Fond Parvati.
Une quinzaine de bambins, autant de mamans. Je vais y passer pres de 2 heures assis par terre, eux sur mes genoux ou a peu pres. Ils seront captives tout au long. Je refais 10 fois les memes No, ils rient sans interruption.
Apres midi. Autre style. Une ecole. Nepalaise. Normale, ou presque. Y sont acceuillis une 50ene d'enfants de homes. D'ou ma presence.
Le directeur n'est au courant de rien. A l'evocation d'un spectacle de magie le voila saisit de frayeur :"Est-ce de la magie noire ? Jettez vous des sorts ? Il y a du sang ?"
Les gamins sitot informes de ma presence se ruent hors de leurs minuscules classes, se precipitent dans la cour, vociferent comme de beaux diables, dechaines.
Sauvage bousculade, ca prend des allures de transe collective, quelques profs et pions tentent en vain de retablir un peu d'ordre, le directeur prostre dans un coin
me decroche des regards supliants : pitie, arretez de les ensorceller!
Je m'enracine dans ce tourbillon et commence le spectacle. Et ca va le faire. Ils vont se calmer. S'agglutiner dans mes pieds. Seront secoues de frissons tout au long c'est a dire une heure durant. Heure durant laquelle me suis senti le maitre du monde.Puis suis redevenu l' abjecte vermiceau que je suis.
Les cahos du taxi qui s'ensuivirent furent le plus apaisant des massages.
Demain 2 ecoles. Me rejouis deja.
Matin. Un home pour meres et enfants atteinds du sida, MSPN a Patan, finance par des euros belges : le Fond Parvati.
Une quinzaine de bambins, autant de mamans. Je vais y passer pres de 2 heures assis par terre, eux sur mes genoux ou a peu pres. Ils seront captives tout au long. Je refais 10 fois les memes No, ils rient sans interruption.
Apres midi. Autre style. Une ecole. Nepalaise. Normale, ou presque. Y sont acceuillis une 50ene d'enfants de homes. D'ou ma presence.
Le directeur n'est au courant de rien. A l'evocation d'un spectacle de magie le voila saisit de frayeur :"Est-ce de la magie noire ? Jettez vous des sorts ? Il y a du sang ?"
Les gamins sitot informes de ma presence se ruent hors de leurs minuscules classes, se precipitent dans la cour, vociferent comme de beaux diables, dechaines.
Sauvage bousculade, ca prend des allures de transe collective, quelques profs et pions tentent en vain de retablir un peu d'ordre, le directeur prostre dans un coin
me decroche des regards supliants : pitie, arretez de les ensorceller!
Je m'enracine dans ce tourbillon et commence le spectacle. Et ca va le faire. Ils vont se calmer. S'agglutiner dans mes pieds. Seront secoues de frissons tout au long c'est a dire une heure durant. Heure durant laquelle me suis senti le maitre du monde.Puis suis redevenu l' abjecte vermiceau que je suis.
Les cahos du taxi qui s'ensuivirent furent le plus apaisant des massages.
Demain 2 ecoles. Me rejouis deja.
Monday, November 9, 2009
le verre de trop
Tel le dernier des alcoolos j'ai bu le verre de trop.
Mais, amis (imbibes pour la plupart) j'en appelle a votre indulgence : c'etait le 03 novembre dernier, je terminais le spectacle a la bamboo school de Baneppa, les enfants m'offrirent
un grand verre d'eau irrise de 1000 sourires..
Tant soif j'avais, tant degoulinant je fus que si je ne l'eus bu j'en eus mourru.
Las, l'ayant bu je me meurre. Grondements intestinaux des la nuit suivante, douleurs d'Orient.
4, 5, 6 novembre, c'est parti. Je file a la clinique, ils me collent des antibiotiques. Le lendemain pire encore, malade de la maladie et des medicaments.
Me trainant dans la poussiere et non aux pieds du Bouddha, une nonne se pris de compassion pour moi, me sussura le nom d'une potion ayurvedic ainsi que les mantras associes (sans recitation des mantras pas de guerrison)
J'avale l'amere pilule, massacre les mantras de mon accent bruxellois et sur le champs dissolution de l'armee des Rakshasas cramponnee dans mes entrailles. Comment ne pas croire a la magie ?
Cet episode digestif tant redoute m'a pris 2 jours, 3 spectacles reportes, des demain c'est reparti, OM MANI PADME HUM, nom de dieu.
07/11/09. Ados de la haute et gosses du caniveau.
Les etudiants de la tres huppee Chelsea school organisent une journee pour les gosses du pave. Ne sachant trop comment les chouchouter et ayant eu vent de ma presence ils m'appellent a la rescousse.
200 gamins d'orphelinats sagement assis face a la scene ou les gosses de la haute leur jouent du hard rock afin de leur adoucir l'existance.
Les bambins et moi, terrorises, nous bouchons les oreilles.
J'assiste a un profond probleme de communication entre classes sociales.
Puis, apres le massacre a la guitar electrique, pour les survivants, c'est l'heure du magic-show. Reconcilliation generale. Encore et toujours le miracle Clowns et Magicien sans Frontiere.
08/11/09 Bamboo school de Patan (10 km de Katmandu)
Une heure de taxi pour y acceder, une heure de bonheur avec 500 bambins, une heure de taxi retour. 2 heures d'enfer pour une heure de sueur et de joie, le compte y est.
Cette ville est en ruines. Ville de poussiere et d'ordures, splendeurs d'Orient.
Mais, amis (imbibes pour la plupart) j'en appelle a votre indulgence : c'etait le 03 novembre dernier, je terminais le spectacle a la bamboo school de Baneppa, les enfants m'offrirent
un grand verre d'eau irrise de 1000 sourires..
Tant soif j'avais, tant degoulinant je fus que si je ne l'eus bu j'en eus mourru.
Las, l'ayant bu je me meurre. Grondements intestinaux des la nuit suivante, douleurs d'Orient.
4, 5, 6 novembre, c'est parti. Je file a la clinique, ils me collent des antibiotiques. Le lendemain pire encore, malade de la maladie et des medicaments.
Me trainant dans la poussiere et non aux pieds du Bouddha, une nonne se pris de compassion pour moi, me sussura le nom d'une potion ayurvedic ainsi que les mantras associes (sans recitation des mantras pas de guerrison)
J'avale l'amere pilule, massacre les mantras de mon accent bruxellois et sur le champs dissolution de l'armee des Rakshasas cramponnee dans mes entrailles. Comment ne pas croire a la magie ?
Cet episode digestif tant redoute m'a pris 2 jours, 3 spectacles reportes, des demain c'est reparti, OM MANI PADME HUM, nom de dieu.
07/11/09. Ados de la haute et gosses du caniveau.
Les etudiants de la tres huppee Chelsea school organisent une journee pour les gosses du pave. Ne sachant trop comment les chouchouter et ayant eu vent de ma presence ils m'appellent a la rescousse.
200 gamins d'orphelinats sagement assis face a la scene ou les gosses de la haute leur jouent du hard rock afin de leur adoucir l'existance.
Les bambins et moi, terrorises, nous bouchons les oreilles.
J'assiste a un profond probleme de communication entre classes sociales.
Puis, apres le massacre a la guitar electrique, pour les survivants, c'est l'heure du magic-show. Reconcilliation generale. Encore et toujours le miracle Clowns et Magicien sans Frontiere.
08/11/09 Bamboo school de Patan (10 km de Katmandu)
Une heure de taxi pour y acceder, une heure de bonheur avec 500 bambins, une heure de taxi retour. 2 heures d'enfer pour une heure de sueur et de joie, le compte y est.
Cette ville est en ruines. Ville de poussiere et d'ordures, splendeurs d'Orient.
Saturday, November 7, 2009
qqes images
Spectacle du haut d'une table de ping pong, Samata bamboo school de Baktaphur
Les 2 dernieres, Samata bamboo school de Banepa, le meme jour
Wednesday, November 4, 2009
suite du precedent chapitre, les images suivent
28 et 29/10/09
Ces deux jours pour recuperer de la locale creve qui me pendait au nez et fini par y entrer.
Fievre et tourments. Le lot de tous ici.
30/10/09
Encore fievre. Rendez-vous avec l'organisation Voice of Children a midi dans les entrailles de
Katmandu. Pour un spectacle. 9h30, coup de fil : programe annule. Sans autre forme de proces.
Du coup me voila disponible pour tous les gamins du quartier qui par je ne sais quelle telepathique information savent que je suis magicien, ainsi que tous les petits boutiquiers du coin, le personnel de la Guest House, les chiens errants, les corbeaux...
J'organise une petite sceance "annimation de quartier" qui passa a deux doigts de l'emeute.
31/10/09
10h du mat. Depart pour un home en dehors de Katmandu (enfer, je n'ai pas le nom la, sous la main, je ferai suivre..). Eternelle suffocation du traffic.
Arrivee vers midi, a peine 20 km. Un coin de campagne :"c'est un trou de verdure ou chante une riviere": du Rimbaud les amis!
200 enfants. De rues, abandonnes, extraits du travail force, de la prostitution, enfants debils aussi.. Un bon echantillonage de mon public.
Pour fond de scene : l'Himalaya.
Spectacle lumineux. Aux gamins s'ajoutent des dizaines d'habitants du coin : didi (femmes) en sari aux bras plein de bambins, vieux casses en deux sur leurs cannes avec des lunettes yeux-de-hibou et le couple de donateurs americains (from California) en visite et s'esclaffant comme tout le monde. Super. De plus c'est un projet qui tient la route.
01/11/09
Je me brise une dent sur un gravillon traitreusement infiltre dans mes momo vegetariens (les momos etant les raviolis nepalais). Dire que je suis vegetarien pour ne point tomber sur un os...Je file a la clinique tibetaine du coin.
Authentique materiel des annees 50, athmosphere receuillie, petites mains habiles et une fraiseuse comme un dragon surgit du Temps et se ruant dans ma bouche. Aie aie..Et voila, c'est fini, c'est 1000 roupies.
Toutitche (merci) madame la dentiste, vous avez des doigts de fee.
02/11/09
spectacle pour de petites nonnes (bouddhistes evidemment, les trappistes sont rares ici). Entre 3 et 15 ans.
Une quarentaine. Idem aux moinillons : cranes rases, robes monacales rouges. Tout ca crepitte de petits rires et fini dans de francs eclats.
Puis concert de la pleine lune au temple de Shiva : tablas, cithares, chants...Reves d'Orient.
03/11/09
Depart pour la 2eme "bambou school" (cf 26/10/09, la premiere) a Baktaphur.
Ma reputation m'y precede : Comite d'acceuil de petites filles qui nous chargent de colliers de fleurs, de bouquets, de welcome in my school...Puis elles s'attacheront aux pas de Lara.
Utam Sangal, fondateur du concept des bambou schools s'est deplace, le spectacle du 26 octobre a fait des vagues.
Zeste de celebrite. Pour marquer le coup et mon integration aux bambou schools il m'affuble de la cravate que portent les enfants (piece indispensable de l'uniforme scolaire, filles et garcons).
La grande originalite de ce projet est qu'il fut concu, finance, mis en place et porte par des Nepalais. Autonomie et dynamisme au profit des plus demunis. Ca sonne un peu eau de rose dit comme ca mais faut voir sur le terrain.
Outre ca, c'est vrai, l'assistanat ici, c'est incroyable...Le nombre de mini-projets regroupant une vingtaine d'enfants et qui vivent sur des donnateurs Europeens. Americains, Australiens...J'ai vu ca au Cambodge, au Vietnam, au Laos, en Thailande, en Inde...
Or la situation empire d'heure en heure et tout le monde a besoin de fonds pour sa noble cause..Les bambou schools c'est un projet en rupture avec l'assistanat.
Bon, donc couvert de fleurs je m'en vais lancer le spectacle. En plein midi. En plein soleil. En plein milieu de 1000 enfants.
Le seul lieu quelque peu sureleve est une table de ping-pong. En ciment. Comme ils les font ici. Des briques en guise de filet.
Je vire les briques, me hisse sur la table sous le soleil exactement. Je serai la balle, ils seront les raquettes, nous serons le jeu.
Dans une atmosphere de concert-rock. Bain de sueur collectif.
Apres, refleurs (les miennes sont un peu defraichies), the, riz au lait et a la noix de coco.
Utam Sangal, tres touche par mon interet pour les bambou schools et par le show me fait l'historique de cette aventure aux allures d'epopee puis me glisse, mielleux en diable : nous avons une autre ecole a 20 km, une petite unite, a peine 650 eleves...On y va ?
Comment dit on NON en nepalais ? Bon, on y va.
Arrivee, fleurs, the, welcome, magic show, rires, sueur sueur...Ici ce sont juste de tout petits mais c'que ca rit.
C'est un petit miracle et un grand mystere toute cette affaire de Clowns et Magicien sans Frontiere.
Il est 5h. Dans une heure la nuit. On est la un peu sonne dans ce bled...Quelques samosas au bui-bui du coin et retour a Katmandu. Via le bus local. 30 km. 30km de pure souffrance. J'ai peu de mots pour vous decrire ca.
Dieu, l'enfer, le paradis, le nirvana et le traffic d'Asie sont Ceux qu'on ne peut nommer parce qu'Ils n'ont pas de nom.
Le traffic en particulier est innomable.
Ces deux jours pour recuperer de la locale creve qui me pendait au nez et fini par y entrer.
Fievre et tourments. Le lot de tous ici.
30/10/09
Encore fievre. Rendez-vous avec l'organisation Voice of Children a midi dans les entrailles de
Katmandu. Pour un spectacle. 9h30, coup de fil : programe annule. Sans autre forme de proces.
Du coup me voila disponible pour tous les gamins du quartier qui par je ne sais quelle telepathique information savent que je suis magicien, ainsi que tous les petits boutiquiers du coin, le personnel de la Guest House, les chiens errants, les corbeaux...
J'organise une petite sceance "annimation de quartier" qui passa a deux doigts de l'emeute.
31/10/09
10h du mat. Depart pour un home en dehors de Katmandu (enfer, je n'ai pas le nom la, sous la main, je ferai suivre..). Eternelle suffocation du traffic.
Arrivee vers midi, a peine 20 km. Un coin de campagne :"c'est un trou de verdure ou chante une riviere": du Rimbaud les amis!
200 enfants. De rues, abandonnes, extraits du travail force, de la prostitution, enfants debils aussi.. Un bon echantillonage de mon public.
Pour fond de scene : l'Himalaya.
Spectacle lumineux. Aux gamins s'ajoutent des dizaines d'habitants du coin : didi (femmes) en sari aux bras plein de bambins, vieux casses en deux sur leurs cannes avec des lunettes yeux-de-hibou et le couple de donateurs americains (from California) en visite et s'esclaffant comme tout le monde. Super. De plus c'est un projet qui tient la route.
01/11/09
Je me brise une dent sur un gravillon traitreusement infiltre dans mes momo vegetariens (les momos etant les raviolis nepalais). Dire que je suis vegetarien pour ne point tomber sur un os...Je file a la clinique tibetaine du coin.
Authentique materiel des annees 50, athmosphere receuillie, petites mains habiles et une fraiseuse comme un dragon surgit du Temps et se ruant dans ma bouche. Aie aie..Et voila, c'est fini, c'est 1000 roupies.
Toutitche (merci) madame la dentiste, vous avez des doigts de fee.
02/11/09
spectacle pour de petites nonnes (bouddhistes evidemment, les trappistes sont rares ici). Entre 3 et 15 ans.
Une quarentaine. Idem aux moinillons : cranes rases, robes monacales rouges. Tout ca crepitte de petits rires et fini dans de francs eclats.
Puis concert de la pleine lune au temple de Shiva : tablas, cithares, chants...Reves d'Orient.
03/11/09
Depart pour la 2eme "bambou school" (cf 26/10/09, la premiere) a Baktaphur.
Ma reputation m'y precede : Comite d'acceuil de petites filles qui nous chargent de colliers de fleurs, de bouquets, de welcome in my school...Puis elles s'attacheront aux pas de Lara.
Utam Sangal, fondateur du concept des bambou schools s'est deplace, le spectacle du 26 octobre a fait des vagues.
Zeste de celebrite. Pour marquer le coup et mon integration aux bambou schools il m'affuble de la cravate que portent les enfants (piece indispensable de l'uniforme scolaire, filles et garcons).
La grande originalite de ce projet est qu'il fut concu, finance, mis en place et porte par des Nepalais. Autonomie et dynamisme au profit des plus demunis. Ca sonne un peu eau de rose dit comme ca mais faut voir sur le terrain.
Outre ca, c'est vrai, l'assistanat ici, c'est incroyable...Le nombre de mini-projets regroupant une vingtaine d'enfants et qui vivent sur des donnateurs Europeens. Americains, Australiens...J'ai vu ca au Cambodge, au Vietnam, au Laos, en Thailande, en Inde...
Or la situation empire d'heure en heure et tout le monde a besoin de fonds pour sa noble cause..Les bambou schools c'est un projet en rupture avec l'assistanat.
Bon, donc couvert de fleurs je m'en vais lancer le spectacle. En plein midi. En plein soleil. En plein milieu de 1000 enfants.
Le seul lieu quelque peu sureleve est une table de ping-pong. En ciment. Comme ils les font ici. Des briques en guise de filet.
Je vire les briques, me hisse sur la table sous le soleil exactement. Je serai la balle, ils seront les raquettes, nous serons le jeu.
Dans une atmosphere de concert-rock. Bain de sueur collectif.
Apres, refleurs (les miennes sont un peu defraichies), the, riz au lait et a la noix de coco.
Utam Sangal, tres touche par mon interet pour les bambou schools et par le show me fait l'historique de cette aventure aux allures d'epopee puis me glisse, mielleux en diable : nous avons une autre ecole a 20 km, une petite unite, a peine 650 eleves...On y va ?
Comment dit on NON en nepalais ? Bon, on y va.
Arrivee, fleurs, the, welcome, magic show, rires, sueur sueur...Ici ce sont juste de tout petits mais c'que ca rit.
C'est un petit miracle et un grand mystere toute cette affaire de Clowns et Magicien sans Frontiere.
Il est 5h. Dans une heure la nuit. On est la un peu sonne dans ce bled...Quelques samosas au bui-bui du coin et retour a Katmandu. Via le bus local. 30 km. 30km de pure souffrance. J'ai peu de mots pour vous decrire ca.
Dieu, l'enfer, le paradis, le nirvana et le traffic d'Asie sont Ceux qu'on ne peut nommer parce qu'Ils n'ont pas de nom.
Le traffic en particulier est innomable.
Thursday, October 29, 2009
Photo 2le stupa de Bouddha en compagnie de Lara
Photo 3 : l'artiste photographe de cette mission CMSF : Lara Derine
Photo 4 : petit orphelinat juste avant le power cut 21/10/09
photo5 :idem
Photo 6 : Ratna Park 23/10/09
Windows 7 : Simplifiez votre quotidien. Trouvez le PC qui vous convient.
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