Wednesday, November 4, 2009

suite du precedent chapitre, les images suivent

28 et 29/10/09
Ces deux jours pour recuperer de la locale creve qui me pendait au nez et fini par y entrer.
Fievre et tourments. Le lot de tous ici.

30/10/09
Encore fievre. Rendez-vous avec l'organisation Voice of Children a midi dans les entrailles de
Katmandu. Pour un spectacle. 9h30, coup de fil : programe annule. Sans autre forme de proces.
Du coup me voila disponible pour tous les gamins du quartier qui par je ne sais quelle telepathique information savent que je suis magicien, ainsi que tous les petits boutiquiers du coin, le personnel de la Guest House, les chiens errants, les corbeaux...
J'organise une petite sceance "annimation de quartier" qui passa a deux doigts de l'emeute.

31/10/09
10h du mat. Depart pour un home en dehors de Katmandu (enfer, je n'ai pas le nom la, sous la main, je ferai suivre..). Eternelle suffocation du traffic.
Arrivee vers midi, a peine 20 km. Un coin de campagne :"c'est un trou de verdure ou chante une riviere": du Rimbaud les amis!
200 enfants. De rues, abandonnes, extraits du travail force, de la prostitution, enfants debils aussi.. Un bon echantillonage de mon public.
Pour fond de scene : l'Himalaya.
Spectacle lumineux. Aux gamins s'ajoutent des dizaines d'habitants du coin : didi (femmes) en sari aux bras plein de bambins, vieux casses en deux sur leurs cannes avec des lunettes yeux-de-hibou et le couple de donateurs americains (from California) en visite et s'esclaffant comme tout le monde. Super. De plus c'est un projet qui tient la route.

01/11/09
Je me brise une dent sur un gravillon traitreusement infiltre dans mes momo vegetariens (les momos etant les raviolis nepalais). Dire que je suis vegetarien pour ne point tomber sur un os...Je file a la clinique tibetaine du coin.
Authentique materiel des annees 50, athmosphere receuillie, petites mains habiles et une fraiseuse comme un dragon surgit du Temps et se ruant dans ma bouche. Aie aie..Et voila, c'est fini, c'est 1000 roupies.
Toutitche (merci) madame la dentiste, vous avez des doigts de fee.

02/11/09
spectacle pour de petites nonnes (bouddhistes evidemment, les trappistes sont rares ici). Entre 3 et 15 ans.
Une quarentaine. Idem aux moinillons : cranes rases, robes monacales rouges. Tout ca crepitte de petits rires et fini dans de francs eclats.
Puis concert de la pleine lune au temple de Shiva : tablas, cithares, chants...Reves d'Orient.

03/11/09
Depart pour la 2eme "bambou school" (cf 26/10/09, la premiere) a Baktaphur.
Ma reputation m'y precede : Comite d'acceuil de petites filles qui nous chargent de colliers de fleurs, de bouquets, de welcome in my school...Puis elles s'attacheront aux pas de Lara.
Utam Sangal, fondateur du concept des bambou schools s'est deplace, le spectacle du 26 octobre a fait des vagues.
Zeste de celebrite. Pour marquer le coup et mon integration aux bambou schools il m'affuble de la cravate que portent les enfants (piece indispensable de l'uniforme scolaire, filles et garcons).
La grande originalite de ce projet est qu'il fut concu, finance, mis en place et porte par des Nepalais. Autonomie et dynamisme au profit des plus demunis. Ca sonne un peu eau de rose dit comme ca mais faut voir sur le terrain.
Outre ca, c'est vrai, l'assistanat ici, c'est incroyable...Le nombre de mini-projets regroupant une vingtaine d'enfants et qui vivent sur des donnateurs Europeens. Americains, Australiens...J'ai vu ca au Cambodge, au Vietnam, au Laos, en Thailande, en Inde...
Or la situation empire d'heure en heure et tout le monde a besoin de fonds pour sa noble cause..Les bambou schools c'est un projet en rupture avec l'assistanat.
Bon, donc couvert de fleurs je m'en vais lancer le spectacle. En plein midi. En plein soleil. En plein milieu de 1000 enfants.
Le seul lieu quelque peu sureleve est une table de ping-pong. En ciment. Comme ils les font ici. Des briques en guise de filet.
Je vire les briques, me hisse sur la table sous le soleil exactement. Je serai la balle, ils seront les raquettes, nous serons le jeu.
Dans une atmosphere de concert-rock. Bain de sueur collectif.
Apres, refleurs (les miennes sont un peu defraichies), the, riz au lait et a la noix de coco.
Utam Sangal, tres touche par mon interet pour les bambou schools et par le show me fait l'historique de cette aventure aux allures d'epopee puis me glisse, mielleux en diable : nous avons une autre ecole a 20 km, une petite unite, a peine 650 eleves...On y va ?
Comment dit on NON en nepalais ? Bon, on y va.
Arrivee, fleurs, the, welcome, magic show, rires, sueur sueur...Ici ce sont juste de tout petits mais c'que ca rit.
C'est un petit miracle et un grand mystere toute cette affaire de Clowns et Magicien sans Frontiere.
Il est 5h. Dans une heure la nuit. On est la un peu sonne dans ce bled...Quelques samosas au bui-bui du coin et retour a Katmandu. Via le bus local. 30 km. 30km de pure souffrance. J'ai peu de mots pour vous decrire ca.
Dieu, l'enfer, le paradis, le nirvana et le traffic d'Asie sont Ceux qu'on ne peut nommer parce qu'Ils n'ont pas de nom.
Le traffic en particulier est innomable.

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