Tuesday, November 16, 2010

soupe populo

16/1/10
8h du mat dans la brume froide on fait rugir notre moto apatique, Ray Ban made in China, bonnet nepalais en guise de casque et smoking.
On suit la bagnole du home NAG qui s'en va offrir la bouffe aux gamins de rues qui trainent du cote du temple de Patchupati (Une forme benefique de Shiva)
Je vous epargne le trajet : le trafic, la fumee noire, les queues de poissons comme un sport local, les vaches qui deboulent sur la route, juste  vous dire
qu'au detour d'un virage, crachant nos poumons, soudain, l'Himalaya, les neiges eternelles, alors on hurle de joie dans le fracas d'ici bas.

On arrive. Je ne sais comment les gamins s'atroupent de suite. D'abord qqes petits durs, caids de rues, puis les autres, tous les autres. Ils ont 6 ans, 5 ans, 3 ans...
Ils sont en haillons, filles, garcons, enfants sauvages, Mooglie des villes...Leur vue me propulse dans une forme de douleur physique, je suis confronte a un
inacceptable : ces enfants la devant moi, horrible et soudain me sens mal de dormir presque toutes les nuits dans un lit, d'ignorer la faim, d'ignorer cete souffrance
d'etre rejette face a mon impuissance. Ces gamins c'est notre honte. Que le Christ ait choisi de prendre sur lui le pecher des hommes grand bien lui fasse, mais ces gamins
ils expient quoi ? Au nom de quoi ? De qui ?

On est au milieu d'un tas d'ordures qui fume continuellement comme un volcan au bord de l'eruption, a quelques pas de la brulent les morts sur les buchers
au coeur du temple et Paul et moi on s'y met, dans ce decor de fin du monde et notre petit miracle Clowns et Magicien surgit de suite comme un serpent love qui se reveille: la Kundalini, Les gamins, tous les gamins se groupent autour de nous, on est au coeur de la cour des miracles, on est les baladins fous on balance un peu d'humanite dans ce quotidien desastre...Les gamins sauvages rient et faut les voir rire
et faut voir Paul donner tout ce qu'il a, la, ici et maintenant....3/4 d'heure durant on est l'espoir du monde...Apres, la nuit, lors de mes insomnies je pleure bien sur, mais ca c'est une autre
histoire, les heros sont toujours triomphants.
Vous embrasse
'

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