Monday, November 15, 2010

de Sylvain

11/11/10
Dipawali eteint ses lumieres, fin de la fete, des rejouissances,
rentree des classes
8h30 du matin, 4 petits Nepalais en uniformes scolaires, tous les 4
sur une mobilette, chacun fumant sa clope. On les suit. On fume pas,
la moto s'en charge.
On se rend a notre 1ere Bamboo School, Samatha School, mais si
souvenez vous l'an dernier, meme lieu meme date ou peu s'en faut. Ils
ne m'ont pas oublie, ni moi.
Je leur amene Paul. Inestimable cadeau.
A propos de Paul, il arborre une coiffure curieuse : tete presque raze
et un toupet de cheveux sur le sommet du crane. Totalement fou au
Venezuela, moyennement en Europe,
et ici, d'un banal : c'est la coupe de cheveux du deuil. Tous le
prennent pour un Nepalais.
Samatha school : un millier d'enfants dans la cour au soleil,
bousculades, mouvements de foules incontrolables et hurlements de
rires. Paul super star a Katmandu.
Une heure et demi de spectacle ! On termine, on degouline, on se rue
au resto, on est a jeun, il est midi.
C'est encore et toujours les plus beaux spectacles dans un parcours d'artiste.
On se goinfre copieusement. Les trepidations de la moto sur les routes
defoncees en guise de digestif. Comme un match de boxe ou un combat de
catch.
Retour a "notre" home NAG. 17h : cours de magie pour mes 10 petits
genies (3 se sont fait le mur, complainte des enfants de rues...). Ils
sont tant enthousiastes
qu'ils consomment un paquet de cartes par jour. Lorsque le paquet est
mort, ils jouent au poker avec.

12/11/10
Les cours de cirque de Paul sont un peu delaisses : trop dur, les
gamins n'en percoivent pas la finalite...). Des lors il decide de
donner une petite representation
en guise d'illustration.
Petite representation...Ce mec, tu lui donnes un metre carre de
poussiere il te fait un show d'une heure. Devant les 400 gosses et
adultes du home. On a jamais tant rit.
Je peux aller me retirer dans une grotte au fin fond de l'Himalaya
avec les Sadhus ou me prelasser sur une plage aux filles devetues,
l'avenir de Clowns et Magicien sans Frontiere Belgique est assure.

17h : reprise des cours. Il y a foule aux ateliers de Paul, chapeau l'artiste.

13/11/10

8h30 du matin, en route. La moto vrombit. Home Bisaune. Celui la meme
que j'ai loupe suite a l'accident du tempo en octobre dernier. Une
30ene de gosses. Enfants de rues non scolarises, non sociabilises,
sauvages. La cour du home ressemble a Verdun en octobre 1916 : de la
boue des larmes et du sang. On joue dans une cahutte crado en ciment.
Pas assez d'espace pour le dechainement de Paul, je prends le relai.
Ca se fait spontanement, on a pas besoin d'en discuter, un regard on
s'est compris, on est le cirque a moto surgit des profondeurs du
Temps, les cavaliers de l'Apocalypse

pour le rire et pour le pire mais c'est le rire qui l'emporte.

15/11/10

Une grande ecole gouvernementale, cad une ruine acceuillant 600
enfants. La zone. Me souvens en avoir fait des dizaines comme ca en
2006. Cohue, bousculades, confusion...

Et c'est reparti pour une heure et demi. Paul se roule par terre dans
la poussiere dense, il est Marlon Brando et Charlie Chaplin, un regal

1 comment:

  1. Hey ! Bonjour les magiciens.

    Un grand merci depuis la France pour la lecture de récits qui me rappellent de jolis moment de théâtre (chacun son truc) au même endroit il n'y a pas si longtemps.

    La magie de la découverte mutuelle, la joie de la transmission, du "faire ensemble" et du partage de la vie quotidienne.
    Conditions semblables, bordel similaire, et au milieu de ça chaleur humaine indescriptible, implication certaine des gamins et énergie à revendre, sourires et rires en torrents...

    Merci de peindre toute cette atmosphère de façon simple, poétique et efficace.
    Ma dose de nostalgie quand me vient l'envie de replonger...
    Merci merci et bonne continuation !

    Armelle

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